Après  une  année  en  classe  préparatoire  littéraire,  Édith Proust  passe  une  licence d’Histoire à La Sorbonne Paris IV. La même année elle suit les cours de théâtre à l’École Auvray Nauroy. En 2010 elle intègre le Conservatoire National Supérieur d’Art dramatique où elle fut l’élève de Daniel Mesguich et Dominique Valadié.

À sa sortie en 2013 elle travaille avec Marie-Christine Soma et Daniel Jeanneteau dans Trafic qui se jouera au théâtre de la Colline. Elle jouera pour Benjamin Porée dans Trilogie du Revoir (Festival d’Avignon IN), et Le Rêve est une terrible volonté de puissance (Théâtre des Gémeaux). D’autres collaborations suivront : Christophe  Maltot,  Eric  Massé,  Jessica  Dalle, Elsa  Granat, Josephine  Serre, Lena  Paugam, Lucas Bonnifait, Severine Ballon.

Elle joue dans des films d’Emmanuel Mouret, Fabrice Gobert, Adrien Genoudet  et une vingtaine de courts métrages. Actuellement elle se lance dans l’écriture et la réalisation de son premier court métrage sous la supervision de Marion Harlez Citti et Des lions et des Ours production.

Alors étudiante au CNSAD, elle suit les cours de clown d’Yvo Mentens. À sa sortie elle commence à écrire et travailler autour du clown. En 2018, avec Laure Grisinger, elles créent le premier spectacle de compagnie ; un seule en scène de clown Le Projet Georges (Théâtre du Train Bleu, Festival d’Avignon). En 2022 sortira le deuxième spectacle de la compagnie toujours autour de la figure du clown Georges ; «Romance et Jouissance »G. Ce dernier sera créé en mars 2022 au Théâtre 13 (Paris).

Sur  la  saison  2021-  2022  elle  jouer également  pour  La  Comète  Films  dans  Georges Sauve Le Monde au Théâtre du Monfort, ainsi que pour Elsa Granat dans King Lear Syndrome au Théâtre Gérard Philipe. Elle participera au Festival Lynceus 2022 entant que comédienne.

Esthétique

Édith Proust créé avec la dramaturge Laure Grisinger. L’une est sur scène l’autre face à la scène, en dialogue constant. Le devenir des spectacles se trouve dans cet entre-deux. Elles travaillent un clown nouveau, un clown de théâtre, qui n’est pas un personnage mais une position intérieure. Elles cherchent à approcher au plus près ce qui ne parvient pas à franchir la frontière de la bouche. La parole est un risque nécessaire mais il n’y a que des mots inexacts pour désigner quelque chose exactement. Avec le clown, elles parcourent ces endroits de vertiges où nous manquons de mots et qu’il nous faut les inventer. Nait une langue tout à fait intime, un usage des mots plus proche du ressenti que du sens. Elles défendent le clown comme un être démultiplicateur de possibles qui se plait à façonner le monde tel qu’il le voit, laisse émerger nos imaginaires en marche, et ose s’aventurer au-delà du rationnel raisonnable. Chacune de leur création est un passage à l’acte