Avec les outils du spectacle vivant, l’interprète tente de se recréer des émotions qui lui sont propres, sauvages et artificielles. Ainsi, il redonne vie à toute une nature disparue, dernier vestige d’une relation amoureuse entre l’homme et l’animal.

Prolongeant les recherches de Plateau n°1, la fiction est abordée dans ce spectacle de façon minimale, préférant concentrer l’attention sur la performance concrète de Clément, qui se déroule comme une simple liste d’objets à actionner. Le comédien n’est pas le personnage principal, il permet à l’espace d’exister. L’espace blanc, ainsi que l’isolement de l’action simple, créent un état d’observation particulièrement aigu grâce auquel le spectateur, tel un entomologiste, va s’immerger dans les moindres détails de la vie scénique. En s’attardant dans la perception, en plongeant dans la micro-action, l’œil du spectateur se créé un espace dans lequel il va pouvoir s’inventer un monde.